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Plusieurs attributs permettent de caractériser la culture basque :
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La langue basque: l'Euskara. |
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La musique et la danse. |
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La rime et la poésie. |
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Le mus : le jeu de cartes basque. |
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Les sports basques. |
C'est la base et le véhicule de notre culture.
L'Euskara se distingue de toutes les autres langues parlées en Europe Occidentale : elle n'est pas d'origine indo-européenne.
Et aucune des tentatives visant à classer l'Euskara parmi les autres groupes linguistiques n'a abouti de façon convaincante.
Compte tenu de l'histoire de notre peuple et de la séparation de notre pays en 7 provinces, la pratique de la langue s'est progressivement modifiée au cours de l'histoire, au gré de l'influence des états auxquels les Basques étaient intégrés.
Au même titre que le parler de la langue américaine s'est progressivement éloigné de celui de la langue anglaise, même si la structure générale des deux grammaires sont identiques.
Les principales différences relevées se situent dans la prononciation des mots (un peu différente en Soule par exemple) ou dans le choix de certains mots.
Afin d'unifier ces différents parlers, l'Académie Basque a décidé de les unifier au sein d'une langue unique, appelée Euskara Batua.
C'est cette langue basque unifiée que l'Académie Basque défend et cherche à promouvoir.
Parmi ses principales caractéristiques, on distingue :
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la prononciation et l'utilisation des lettres :
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la construction de la phrase :
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l'utilisation d'une vingtaine de déclinaisons. Placées à la fin des mots, elles remplacent les mots français tels que : où, dans, vers, à, pour, ... | ||||||||||||
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la conjugaison :
En Euskara, il n'existe, à l'exception des verbes forts et des auxiliaires, que 4 formes possibles pour la base verbale : l'impératif, le présent, le futur et le participe.
Le futur se construit à partir du participe, en ajoutant KO aux participes se terminant par une voyelle et EN aux participes se terminant par une consonne.
À l'exception des verbes forts qui se conjuguent directement au présent et à l'imparfait, on ne conjugue que l'auxiliaire.
Les verbes transitifs (qui admettent un complément d'objet direct) se conjuguent avec l'auxiliaire UKAN et les verbes intransitifs avec l'auxiliaire IZAN. On distingue 4 formes de conjugaisons des auxiliaires :
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Pour ceux qui souhaitent en savoir plus sur l'euskara, les 2 sites internet suivants (en anglais) leur apporteront des informations complémentaires :
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http://www.buber.net/Basque/Euskara/ |
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http://simr02.si.ehu.es/DOCS/book.SS-G/v2/Euskara.html |
Ceux qui habitent en région parisienne et qui souhaitent l'apprendre
peuvent s'adresser à la Maison
des Basques de Paris qui donne des cours du soir.
Pendant des siècles, la culture basque s'est transmise par voie orale
au travers de la chanson et des danses traditionnelles. Ce n'est que tardivement,
les premiers ouvrages en Euskara ne datant que du XVIème siècle,
que les basques ont commencé à transmettre leur culture par écrit.
Le chant et la danse ont donc longtemps été le principal véhicule
de notre culture. Une des formes les plus anciennes de cette tradition orale
est celle représentée par les nombreux choeurs d'hommes, tels
Anaiki ou Oldarra, qui chantent en Euskara
et le plus souvent à capella.
Dans le passé, la musique basque traditionnelle avait pour fonction principale
d'accompagner les danseurs. Elle est jouée à partir d'un éventail
d'instruments
traditionnels. Le plus courant et le plus ancien est incontestablement le
txistu. Le plus ancien txistu fossile a été daté
de 27000 ans. Cette petite flûte à 4 trous (3 trous supérieurs
et un trou au dessous), se joue uniquement avec la main gauche. Elle est utilisée
pour jouer la plupart des musiques de danses traditionnelles. Le txistulari
(joueur de txistu), joue également de sa main droite d'un petit tambour
: l'attabal ou le dambolina. Il est aujourd'hui
courant de trouver des groupes rassemblant 4 musiciens. Le premier et le second
txistu sont accompagnés d'un silbote, version plus grande
du txistu ainsi que d'un attabal. Le txistu existe aussi sous une forme plus
petite, qui délivre un son plus aigu : le xirula. Parfois,
il est remplacé par un instrument fait à base de corne et de bois
: l'alboka.
Un autre instrument largement répandu dans la musique basque traditionnelle
est un tambourin : le panderoa. Mais il existe aussi d'autres
instruments de musiques traditionnels, dont certains ne sont utilisés
que dans certaines provinces du Pays Basque ou pour jouer certaines danses :
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le txalaparta : ce sont deux grosses baguettes de bois utilisés comme bâtons rythmiques sur des surfaces dures. Une version métallique du txalaparta existe aussi : le tobera. |
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le gaita, le dultzaina, le supriniu et le txanbela sont des instruments rustiques proches du hautbois. |
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le ttun-ttun : c'est un tambour accordé avec une caisse de résonance en bois assez longue sur laquelle sont tendues six cordes. |
À la fin du XIXème siècle, le trikitixa, un accordéon diatonique a été adopté par la musique basque traditionnelle. Il accompagnera au cours du XXème siècle un nombre important de groupes folkloriques. Ces groupes, comme Haitzpetik et les Arrantzaleak parmi les plus récents, et des chanteurs comme Michel Etcheverry ont remis au goût du jour de nombreuses chansons traditionnelles et s'en sont inspirés pour en créer de nouvelles, tout en conservant la tradition.
Depuis toujours, la musique était le véhicule et le support de la danse traditionnelle. Ces danses ont longtemps fait partie intégrante de la vie de la société basque. Elles se répartissent en 4 grandes catégories :
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les danses, tels que le fandango, qui mettent en scène plusieurs hommes et femmes formant un large cercle en se tenant par la main ou par l'intermédiaire d'un foulard. |
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les danses de combat, dansées par deux groupes opposés, munis d'épées, de bâtons ou d'arceaux, qui exécutent une chorégraphie comportant 8 ou 9 tableaux. |
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les danses aux épées, ou ezpatadanza, exécutées par des groupes de plus de 10 personnes munies d'épées longues ou de 3 ou 4 personnes munies d'épées courtes. |
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les danses de carnavals. |
Aujourd'hui, la musique basque traditionnelle s'est enrichie de l'apport d'autres styles de musique. Et autour des groupes et des chanteurs traditionnels, comme Erramun Marticorena, Mikel Laboa ou Benito Lertxundi, plusieurs artistes ou groupes d'artistes ont créé des styles nouveaux mêlant la tradition aux influences pop, rock, jazz,... et même rap. Ces nouveaux artistes, tels Oskorri, Itoiz, Negu Gorriak, Kepa Junkera, Sutagar... et d'autres enrichissent la culture basque de leur création. Pour les découvrir, je vous suggère d'aller visiter les sites suivants :
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Catalogue de disques basques d'Elkarlanean |
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Euskalmusika.com |
Pour achever ce tour d'horizon de la musique basque, voici deux sites internet exclusivement dédiés au txistu et au txalaparta et un autre dédié, entre autre, à la musique basque.
La culture basque a longtemps été transmise oralement, par la
musique, la danse, les
conteurs et les bertsularis.
Tout comme dans les autres cultures, les conteurs transmettaient de génération
en génération les légendes du Pays Basque. Quand aux bertsularis,
ils ont longtemps été les poètes du Pays Basque.
Le bertsularisme
est un chant d'improvisation élaboré en Euskara selon un thème
(qui peut aller des problèmes sociaux et/ou politiques, jusqu'à
l'amour) et selon une versification tirés au sort ou choisis par une
tierce personne, généralement un meneur de jeu. Les bertsularis,
littéralement "chanteurs de vers":, doivent impérativement
respecter le thème, tout en agrémentant leur composition de plaisanteries
et de bons mots. La mélodie et la versification sont rigoureusement codifiées.
Les deux principales rimes utilisées sont le ZORTZIKO NAGUSIA (alternance
de vers à 10 et 8 syllabes, la rime étant portée par le
vers à 8 syllabes) et le ZORTZIKO TXIKIA (alternance de vers à
7 et 6 syllabes, la rime étant portée par le vers à 6 syllabes).
Le bertsulari doit en quelques secondes choisir son timbre, obéir aux règles imposées par le rythme, trouver les rimes et élaborer le contenu.
Il n'a pas le temps de compter le nombre de syllabes : c'est l'expérience qui lui indique quelle mélodie conduira à la composition de tel type de vers.
Généralement, les bertsularis exercent leur art en duo : ils improvisent alternativement une rime en se répondant l'un l'autre.
Parfois, le meneur de jeu lance des défis au bertsulari.
La performance s'apprécie dans son ensemble plutôt que sur le contenu de tel ou tel vers.
De nombreuses chansons traditionnelles basques sont issues de compositions de bertsularis, notées par écrit puis mises en musique.
Le mus est un jeu de cartes basque qui se joue, essentiellement au bluff,
avec un jeu de 40 cartes, dites espagnoles. Ce type de cartes est constitué
de 4 grandes familles : les massues, les glaives, les pièces d'or et
les coupes. Le mus se joue entre deux et six joueurs (le plus souvent 4) répartis
en 2 équipes. Chaque partie se joue au meilleur des 3 manches, et chaque
manche est remportée par la première équipe à atteindre
40 points.
Ce site internet expose les règles du jeu : http://www.pagat.com/vying/mus.html
(en anglais)
Le sport roi au Pays Basque est bien entendu la pelote basque. Il existe plusieurs variantes de ce jeu, suivant le type de "raquette" ou de balle utilisée et suivant la physionomie du terrain. On distingue ainsi 7 spécialités de pelote basque :
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La main nue, incontestablement la discipline la plus pratiquée. |
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La chistera, sans doute la discipline qui offre le plus beau spectacle. |
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La pasaka. |
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La pala cuir. |
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Le xare. |
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Le rebot. |
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La pala gomme. |
Pour un descriptif complet et précis des différents types de jeu, de terrains et des règles de jeu, je vous renvoie à ce site web.
Une autre catégorie de sports pratiqués au Pays
Basque est l'ensemble des disciplines
de la Force Basque. Ces jeux et ces sports très populaires se basent
sur la force et ont un rapport direct avec les activités quotidiennes
des anciens pêcheurs et des anciens fermiers. C'est la récréation
ludique et compétitive de la routine de tous les jours. Les sports ruraux
sont aujourd'hui l'un des principaux événements et festivités
et célébrations des villages basques. Il y en a de plusieurs sortes
mais la plus spectaculaire est la harriketa ou lever de pierres, dont
quelques unes font plus de 300 kg.
En été, tous les villages de la côte organisent également des régates de traineras ou barques à rames.